Environnement et alimentation : Respecter ses exigences 1/2

Catégorie : Équidé

Publié le Mercredi 31 Août 2022

le respect de ses exigences comportementales dans le but de garantir son bien-être.

 

 

 

 

 

 

 

La connaissance du cheval ne cesse de progresser et a réalisé un véritable bond en avant avec l’essor de l’éthologie. Cette discipline qui étudie le comportement et les interactions de l’animal avec le milieu a permis de replacer le cheval au cœur d’une nouvelle approche : le respect de ses exigences comportementales dans le but de garantir son bien-être.

Gérer l’environnement et l’alimentation d’un cheval s’inscrit dans cette problématique et il importe non seulement de préserver son animal de la faim, de la soif et de l’inconfort mais également de respecter ses exigences éthologiques pour son épanouissement comportemental. Nourrir et loger un cheval se raisonne donc à la fois sur le plan physique et sur le plan mental.

Pour gérer l’alimentation d’un équidé, il faut garder à l’esprit une donnée évidente : il s’agit d’un herbivore.

En liberté, le cheval consomme environ 60 kg d’herbe par jour et, même au box, il a conservé ce potentiel de coups de mâchoires et va donc devoir l’utiliser. Le nourrir exclusivement avec des granulés reviendrait à brider ce potentiel et est donc proscrit. L’équidé doit avoir à sa disposition paille et foin pour pouvoir mâcher et s’occuper.

Le cas échéant, il risque de développer des activités substitutives de type stéréotypie (mordiller et ronger son auge, tics à l’appui…) pour combler ce déficit de mastication. 

Autre moyen ludique d’occuper le cheval et de prolonger sa phase alimentaire, l’usage de dispositifs distributeurs de granulées, peut être un bon moyen de le nourrir tout en le distrayant.

Besoins nutritionnels variables

Outre cet aspect qualitatif de l’alimentation, il faut bien sur respecter les besoins nutritionnels d’un équidé qui peuvent varier fortement d’un individu à l’autre en fonction de leur stade physiologique (jument gestante, poulain en croissance…), de leur niveau d’activité (cheval sportif ou de loisirs) et de leur mode de vie (pré ou box).

Les fabricants d’aliments pour chevaux ont bien intégré la diversification de la population équine et les besoins alimentaires différents qui l’accompagnent. Ils proposent donc des gammes différentes pour le cheval de loisir, de sport ou d’élevage, chacune étant étudiée en conséquence.

Comme n’importe quel autre équidé, le cheval de loisir est sensible à l’équilibre de son alimentation et à tout changement qui s’y opérerait.

Il est donc nécessaire de fragmenter la ration, de respecter des horaires de distribution réguliers des aliments et d’instaurer des périodes de transition d’une semaine à dix jours en cas de changement d’alimentation.

On note trois grandes catégories d’aliments figurant dans la ration d’un équidé : herbe pâturée, fourrages, aliments concentrés, auxquels s’ajoutent éventuellement des compléments alimentaires. Une ration constituée de fourrage peut tout à fait suffire pour couvrir le besoin d’entretien d’un cheval de loisirs, mais doit être complétée en cas de travail, même léger.

La ration doit également être adaptée à la saison et aux condition climatiques.

Herbe pâturée

Au pré, l’herbe pâturée présente une valeur énergétique moyenne de 0,7 unité fourragère cheval (UFC). Cette unité correspond à la valeur énergétique nette d’un kilo brut d’un aliment de référence (l’orge) pour le cheval à l’entretien. La valeur azotée de l’herbe pâturée est assez élevée, mais peut varier selon le couvert prairial. Le rapport calcium/phosphore de l’herbe pâturée constitue donc un excellent aliment pour un équidé mais ne suffit pas comme seule source d’approvisionnement, car elle est insuffisamment pourvue en vitamines et minéraux.

Des fourrages (luzerne hachée séchée, paille d’avoine…) doivent être distribués en complément. Au box ou dans le pré, une pierre de sel à lécher devra toujours être à la disposition des animaux.

Une autre partie essentielle de l’entretien d’un équidé est la gestion de son environnement, à commencer par son logement. Le cheval communique avec son environnement par le toucher, l’odorat, la vision. Il interagit avec ce qui l’entoure, qu’il s’agisse d’êtres vivants ou de signaux divers (bruits, couleurs…). Mais c’est sans doute avec l’homme que le cheval va établir la communication la plus approfondie. Par cette communication, le cheval s’adapte à son milieu et explore les nouveaux lieux qu’il rencontre.

Sources : Cheval Santé