Environnement et alimentation : Respecter ses exigences 2/2

Catégorie : Équidé

Publié le Vendredi 09 Septembre 2022

Lien social

 

 

 

 

 

 

 

Lien social

A l’état sauvage, le cheval évoluait dans de larges espaces, en troupeau, et n’était a priori pas fait pour vivre dans des endroits confinés, sans lien social direct avec ses congénères. Il a dû s’adapter à cet environnement restreint imposé par l’homme et qui ne correspond pas à ses conditions de vie originelles.

Ce milieu est notamment pauvre en stimuli par rapport aux conditions naturelles et il est bon de pallier ce vide en occupant le cheval. Ses possibilités de déplacement étant limitées, il faut lui ménager des plages d’exercice à l’extérieur, idéalement en paddock et à plusieurs. Détenir un cheval isolément est inconcevable. Les chevaux trouvent leur équilibre au sein d’un groupe et ont besoin de congénères pour communiquer et s’épanouir. Au pré, le troupeau est synonyme de sécurité car, à l’état sauvage, il permet une vigilance renforcée, chaque cheval étant susceptible de donner l’alerte en cas de danger. En termes de surface disponible, des normes ont été éditées en liaison avec le bien-être animal et, pour un équidé, il est recommandé de respecter un minimum d’un hectare par individu. Il est bien sûr indispensable de déferrer les chevaux dès lors qu’ils vivent en groupe.

Un cheval adulte devrait pouvoir bouger librement au pré au moins un jour sur deux, ce qui est loin d’être le cas pour la plupart de nos équidés.

Cet animal est un athlète, doté d’une musculature et d’un influx nerveux qu’il doit pouvoir canaliser par une activité adaptée. Une réduction imposée de ses déplacements, sans compensation par une pratique équestre adaptée, risque fort de conduire à des troubles du comportement. Il ne faut pas oublier que si on laisse un cheval au pré, un abri naturel (petits bosquets, grands arbres…) ou artificiel est nécessaire pour lui procurer de l’ombre en été et l’isoler de la pluie et du froid en hiver. Si les chevaux sont nombreux, il peut être utile de disposer plusieurs abris.

Animal Grégaire

Point principal de l’éthogramme d’un cheval à ne jamais oublier : il s’agit d’un animal grégaire et il a donc besoin d’interactions avec d’autres chevaux. Cette vie sociale est nécessaire à son équilibre. Si cette condition ne peut être remplie, faute de place ou de moyens, la cohabitation avec d’autres animaux comme un âne, une chèvre ou un mouton peut s’envisager mais devra faire l’objet d’une adaptation. Cette cohabitation peut également s’instaurer au box si le cheval vit seul. Le plus souvent, les espèces amenées à partager le pré ou le box d’u cheval sont des ruminants, des animaux de basse-cour comme les poules ou encore d’autres équidés.

 Optimiser son logement au box

Au box, le cheval ne doit pas être écarté de ses congénères mais être en mesure de les voir. Il faut penser à la hauteur des portes de façon à ce que l’équidé, a fortiori s’il s’agit d’un poney, n’ait pas à lever constamment la tête pour regarder à l’extérieur, ce qui engendrerait des tensions musculaires. On recommande de respecter des normes en ce qui concerne l’espace disponible par cheval avec une dimension minimale pour un box de 2 fois la hauteur au garrot x2 fois la hauteur au garrot (soit environ 10 m2 pour un cheval de 1m60) et une hauteur sous plafond au moins égale à 1,5 fois la hauteur au garrot. La largeur des passages devrait être de 2,5 m minimum (données de l’Office vétérinaire fédéral suisse, les seules disponibles actuellement dans ce domaine). Le cheval doit être en mesure de se coucher et, par conséquent, le maintien à l’attache en permanence est à proscrire. En effet, pour pouvoir entrer dans un sommeil paradoxal, c’est-à-dire le sommeil profond au cours duquel se produisent les rêves, le cheval a besoin de se coucher. Le logement à l’écurie doit procurer à l’équidé un environnement aussi sain que celui qu’il aurait à l’extérieur tout en le protégeant contre les intempéries.

Source : Cheval santé