L'alimentation du cheval

Catégorie : Équidé

Publié le Jeudi 06 Août 2020

Pour bien nourrir son cheval, il faut tenir compte de nombreux paramètres.

 

Le cheval a un système digestif et une alimentation très différente de celle de l’homme. Il faut donc connaître ses besoins, choisir les aliments et adapter sa ration en fonction du type de cheval et son activité. Son comportement alimentaire aura encore une plus grande importance lorsqu’il vit au box, puisqu’il va conditionner son état de santé.

Le cheval est un herbivore, il a donc un système digestif adapté à cette alimentation. Lorsqu’il vit au pré, elle est essentiellement composée d’herbes, contrairement à un cheval hébergé par un centre équestre qui vit majoritairement au box. Un cheval va passer 15-16h par jour à s’alimenter sous forme de multitudes de petites rations, de jour comme de nuit.

Pour respecter la digestion de son cheval, il faut prévoir des repas réguliers, avec au minimum trois repas par jour, à des horaires fixes.  Par ailleurs, il faut leur donner un apport de fibres tout au long de la journée, ce qui leur permet d’avoir un afflux régulier d’aliments dans leur tube digestif et de satisfaire leurs besoins de mastications.

Pour tous les changements de régime alimentaire, il faut faire une transition progressive allant de quelques jours (aliments concentrés) voir quelques semaines (fourrages) afin que la flore de son gros intestin ait le temps d’évoluer pour être efficace.

 

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Il est important de lui donner du foin avant les granulés. L’estomac du cheval va vidanger les deux tiers de chaque repas en 1h et retient le dernier tiers pour une digestion optimale (entre 5 à 8h). Si on leur donne le foin après, ce dernier va pousser les granulés vers l’intestin et c’est donc le foin qui restera dans l’estomac en dernier. Le suc gastrique n’aura donc pas eu assez de temps pour bien jouer son rôle sur les concentrés.

Il faut tenir compte de la quantité d’herbes ingurgitée, si le cheval a accès à un pré ou un paddock ou bien l’accès à un fourrage. Si on lui donne des compléments de céréales, il ne faut pas excéder les deux kilos pour un cheval de 500 kilos car ils contiennent beaucoup d’amidon.

L’alimentation du cheval passe aussi par l’hydratation, l'eau doit être disponible en permanence à volonté. Sa consommation va être fonction de la température, du travail effectué ainsi que de la quantité d’eau donnée (entre 20 et 80L par jour).

La quantité c’est bien, la qualité c’est mieux !

Une mauvaise qualité de l’eau est une cause de pathologies à laquelle on pense peu. Elle peut provenir d’une accumulation de matières fécales ou de restes d’aliments dans l’abreuvoir, d’une insuffisance de nettoyage de l’abreuvoir, d’un abreuvoir en mauvais état…

Une eau simplement ancienne, qui a une mauvaise odeur ou simplement une odeur différente peut amener un animal à restreindre sa consommation suffisamment pour avoir de petits problèmes dont on n’arrive pas à trouver la cause. Idem dans le cas où l’accès au point d’eau est désagréable. Attention aussi en stabulation à ce qu’il y ait suffisamment d’abreuvoirs pour que chaque animal puisse se désaltérer en paix et éviter les risques de comportement de dominance.

Une déshydratation, même modérée a un impact sur la performance sportive, malgré une augmentation du rythme cardiaque. Lorsque ce phénomène s’accentue, des affections spécifiques doivent être anticipées et gérées (Colique, Myosite et coup de sang/de chaleur, Fourbure).

 

fzegzg_jpg (2 KB)Les informations à retenir :

 

  • Lui permettre d’avoir accès en continu à de l’eau propre et à volonté (un cheval va boire entre 20 et 80 L d’eau par jour durant la période estivale)
  • Eviter la distribution de repas trop importante et à n’importe quelle heure 
  • Distribuer du foin avant les granulés
  • La distribution de granulé concentré doit être effectué avant le travail (ce qui lui permet de ne pas avoir un ventre vide mais sans qu’il soit ballonné pour autant)
  • Prévoir un changement progressif de son alimentation