Un cheval de légende : le Mustang
Catégorie : Équidé
Publié le Mardi 08 Mars 2022
Son nom vient de l’espagnol, mostrenco ou mestengo, qui peut être traduit par « errant » ou encore « sans maître ». On retrouve dans ces définitions l’idée d’un cheval sauvage évoluant librement.
Si le Mustang est étroitement lié à l’histoire américaine, il n’en est toutefois pas originaire. Il a été emmené par les Conquistadors au XVIème siècle pendant la colonisation espagnole des Amériques. Ces derniers ont fait traverser l’océan Atlantique à des milliers de chevaux parce qu’à ce moment-là, il n’y en avait plus sur le continent Américain !
Les colons vont alors développer des élevages. C’est ainsi que les tribus amérindiennes découvrent les chevaux. Si dans un premier temps ils les capturent pour leur viande, ils vont rapidement les utiliser comme moyen de locomotion et ainsi développer leurs propres cheptels.
Le retour à l’état sauvage va se faire progressivement, avec des individus échappés de leurs enclos ou qui ont fui des zones de combats. D’autres, malades ou faibles, ont dû être relâchés par leurs propriétaires.
L’instinct grégaire du cheval, va les pousser à se regrouper en troupeaux dans les « Grandes Plaines ». Ces territoires sont situés en Amérique du Nord, à l’est des montagnes Rocheuses. Elles sont constituées de vastes plaines semi-arides, des provinces canadiennes au Nord et du Texas au Sud.
Les Mustangs vont prospérer ainsi jusqu’au milieu du XIXème, atteignant près de deux millions d’individus.
Ils ont ensuite été chassé pour leur viande. Mais depuis une loi de 1971, il est interdit de tuer ou empoisonner des Mustangs dans la nature sous peine de poursuites.
Dans les zones où il existe un équilibre entre les prédateurs (essentiellement les pumas) et les chevaux, le nombre d’individus à tendance à rester constant. Mais sans cet équilibre, la taille des troupeaux peut vite devenir problématique. Le Bureau de Gestion du territoire a pour mission de réguler leur nombre dans les zones de pâturage public, avec notamment un programme de capture puis d’adoption.
Une méthode originale est d’ailleurs utilisée pour le regroupement des chevaux. Une fois le groupe de Mustangs arrivé dans une zone prédéfinie, un cheval apprivoisé, dit « cheval de Judas », est intégré aux chevaux sauvages. Il va alors se rapprocher de la jument dominante afin d’amener l’ensemble du troupeau dans la zone clôturée.
Il est à noter que si l’abattage n’est pas la solution privilégiée, au regard du nombre croissant d’individus, elle est parfois utilisée.
Il existe un vif débat concernant la présence de ces chevaux sauvages sur des terres publiques. Un certain nombre d’éleveurs de bétail et d’industriels du bétail soutiennent que les Mustangs dégradent les pâturages et nuisent au bétail.
Cependant, les chercheurs s’accordent à dire qu’au contraire, les chevaux sauvages occupent plutôt des régions arides, que le bétail n’occupe pas en raison du manque d’eau. Les chevaux peuvent s’éloigner de sources d’eau neuf fois plus loin que le bétail et parcourir jusqu’à 80 kilomètres par jour.
Leur mode de fonctionnement naturel a également permis de limiter la consanguinité dans les troupeaux. Chaque groupe est protégé par un seul étalon et comporte de une à douze juments environs, les poulains de l’année ainsi que les jeunes des années précédentes. Lorsque les chevaux (mâles comme femelles) atteignent l’âge de 3 ans environ (maturité sexuelle ou premières chaleurs), ils sont alors exclus du groupe.
Son mode de vie en liberté, a fait de ce cheval, l’un des équidés les plus robuste du monde, résistant aux maladies et frugal. Il est trapu et doté de sabots particulièrement durs, rendant les fers inutiles. Il est très rapide et agile. C’est d’ailleurs en référence aux qualités de ce petit cheval : rapidité, force et indépendance, que son nom a été donné à la Ford Mustang.
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mustang_(cheval)
https://lemagdesanimaux.ouest-france.fr/dossier-815-mustang.html