Comment choisir ses étriers d'équitation
Catégorie : Équidé
Publié le Mardi 05 Octobre 2021
Les étriers, objet des menaces régulières de la coach « si tu continues comme ça je te retire tes étriers pour le reste de la séance ! » et la promesse d’une séance douloureuse lorsque la feuille de monte indique sobrement « mise en selle (sans étriers) ».
Mais savez-vous d’où viennent-ils ?
Des étriers en fer ont été retrouvés dans des sépultures Xiongnu datant du 3ème au 1er siècle avant notre ère. Ils étaient utilisés par des cavaliers de tribus nomades venues de Mongolie.
Il a également été retrouvé dans une tombe chinoise datant de 302 après J-C un « proto-étrier » : il semblerait qu’il n’y avait qu’un seul étrier du côté du montoir.
Concernant les traces écrites, ce serait en 477, qu’un document ferait mention de cet équipement pour la première fois.
La découverte de l’étrier sera une véritable révolution pour les cavaliers pendant les combats. Permettant notamment aux archers de se dresser, gagner en stabilité, et ainsi viser leur cible avec une plus grande précision. Il en sera de même pour les combattants munis de lances. Avec l’utilisation d’étriers, la force du coup porté ne dépend plus uniquement de l’énergie cinétique procurée par la course du cheval mais également de la force du cavalier.
Aujourd’hui l’éventail des étriers proposés dans le commerce est vaste, il en existe de nombreux types. Les évolutions technologiques ont d’ailleurs permis d’importantes évolutions de cet outil d’appui et de stabilisation. Avec des modèles de plus en plus légers et une recherche accrue de sécurité.
Nous sommes bien loin aujourd’hui des simples cercles en fer utilisés par les nomades du 3ème siècle avant J-C.
L’étrier a un rôle essentiel dans notre position à cheval, nos besoins physiques particuliers peuvent d’ailleurs être pris en compte avec des étriers venant compenser des douleurs articulaires aux genoux ou aux chevilles ou encore soulager les hanches.
Le choix du type d’étrier est en étroite relation avec l’activité pratiquée mais également la fréquence avec laquelle vous montez à cheval. L’équipement choisi ne sera pas le même si vous montez occasionnellement, régulièrement ou quotidiennement.
Celui le plus couramment adopté, est l’étrier « droit ». Il présente deux branches fixes et symétriques. Les modèles en métal avec planchers en caoutchouc ont longtemps été les plus utilisés.
Aujourd’hui on peut trouver des matériaux plus légers tels que l’inox ou l’aluminium.
En général, les cavaliers de dressage vont préférer des étriers classiques et sobres, avec un plancher large à surface antidérapante pour une stabilité et une adhérence optimale.
Les cavaliers de saut d’obstacles et de cross, vont souvent privilégier les étriers plus sécuritaires. Ces derniers vont permettre de libérer votre pied facilement et rapidement en cas de chute. Vous pouvez trouver des étriers dont une des deux branches est destinée à s’ouvrir facilement, d’autres ne possédant qu’une seule branche ou encore des étriers dotés d’un système de décrochage automatique de l’étrivière.
Il existe aussi des étriers proposant des passages d’étrivières perpendiculaires aux planchers pour limiter les frottements des étrivières avec les jambes.
D’autres avec des branches articulées pour le confort des articulations de nos jambes, ou avec des ressorts pour amortie les chocs, …
Vous avez également des étriers inhérents à certaines disciplines.
Comme les étriers Western ou les étriers Camarguais. Ces derniers possèdent un très large plancher et sont fermés à l’avant, en forme de « cage », pour protéger des chocs éventuels.
Traditionnellement les étriers camarguais étaient découpés dans une même pièce de métal et mis en forme à la forge.
Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix !