La dermite estivale

Catégorie : Équidé

Publié le Vendredi 17 Mai 2019

On en entend souvent parler, mais de quoi s’agit-il vraiment ?

 

 

Appelée DERE, ou Dermatite Estivale Récidivante des Equidés elle est plus souvent connue sous le nom de dermite. C’est une affection de la peau courante chez les chevaux puisqu’elle touche quasiment 1 cheval sur 10. Il s’agit en fait d’une réaction allergique à des piqures de moucherons de type culicoïdes. Cette dermite est saisonnière puisqu’elle se développe en fonction de l’activité des moucherons qui sont plus actifs durant la saison chaude, on verra donc cette pathologie plus souvent entre Mars et Octobre selon les régions. Comme son nom l’indique elle est récidivante, c’est-à-dire qu’elle se déclarera tous les ans au printemps, et souvent empirera avec le temps…

 

Quels symptômes ?

  • Vives démangeaisons : le cheval se frotte à répétition sur des points fixes (abri, arbres, clôture, mangeoires…) et peut même aller jusqu’à se mordre
  • Crins abimés à la base de la queue
  • Croutes cutanées, zones sans poil et très irritées : ce sont les zones du corps où le cheval s’est gratté jusqu’au sang parfois
  • Forte douleur au niveau des piqûres
  • Cheval nerveux et agité suite aux démangeaisons à répétition et au stress

 

Quels chevaux touchés ?

Toutes les races peuvent être touchées mais certaines sont prédisposées : race islandaise, Frison ou pur-sang arabes, et poneys Welsh par exemple. Les premiers symptômes apparaissent d’habitude entre 2 et 6 ans. La manifestation de ces symptômes peut d’abord être discrète et occasionnelle, mais elle s’aggrave souvent au fil des années. La dermite n’est pas contagieuse, elle est par contre potentiellement héréditaire.

 

Quels traitements ?

Il n’existe pas de solution miracle pour éradiquer la dermite. De fait, la prévention joue un rôle majeur et le propriétaire du cheval atteint de dermite doit agir sur les conditions de vie de son compagnon pour le soulager un maximum durant les crises et lui rendre la vie la moins pénible possible.

• Éviter les zones humides comme les marécages, les marais, les prairies humides ou les mares qui sont les lieux de prédilections des culicoïdes
• Pour les chevaux vivant au pré, leur mettre à disposition un abri sec et ombragé
• Préférer un box frais et fermé lors des crises
• Protéger les chevaux sensibles aux insectes grâce à des produits insectifuges
• Couvrir les animaux prédisposés avec des chemises intégrales et des masques anti-mouches
• Vaporiser les écuries avec des produits insecticides
• Malgré les démangeaisons, limiter l’accès aux supports pour se frotter

Lorsque les crises sont déjà là, hors de question de baisser les bras ! Il faut intervenir rapidement dès les premiers symptômes et les premières lésions.

• Shampouiner avec un produit adapté, traitant et calmant
• Doucher le cheval pour le soulager lorsque la météo le permet
• Désinfecter les lésions
• Appliquer des crèmes grasses, type Vaseline, sur les plaies pour aider à la cicatrisation et les protéger de nouvelles piqûres

 

Bonne nouvelle ! Un vaccin est en cours de test mais devra faire ses preuves avant d’être commercialisé !

 

 

Sources :

https://www.ifce.fr/wp-content/uploads/2018/04/Webconference__La_dermatite_estivale_recidivante_des_equides.pdf

https://www.cheval-energy.com/fr/conseils-veto/maladies-cheval-comprendre-pour-reagir/16-dermite-estivale-cheval.html

https://www.lepaturon.com/dermite-estivale-cheval,fr,8,45.cfm