L’ère de la chirurgie du cheval

Catégorie : Équidé

Publié le Vendredi 24 Septembre 2021

La chirurgie fait dorénavant partie intégrante du quotidien de tous les vétérinaires équins. Elle s'adresse à un grand nombre de chevaux, de loisir comme de compétition.
L’ère de la chirurgie du cheval

 

 

 

 

 

 

 

La chirurgie fait dorénavant partie intégrante du quotidien de tous les vétérinaires équins. Elle s’adresse à un grand nombre de chevaux, de loisir comme de compétition.

La chirurgie équine peut être réalisée en ambulatoire comme en clinique, sur un cheval debout ou sous anesthésie générale et parfois en urgence. Bien que tous les vétérinaires puissent pratiquer des opérations, certaines chirurgies seront réservées aux spécialistes. Les opérations nécessitant des locaux et du matériel particuliers – salle capitonnée de couchage et de réveil, salle de chirurgie, boxes d’hospitalisation – ne seront donc effectuées que dans les cliniques spécialisées. La première étape d’une chirurgie consiste en un examen clinique préopératoire complet permettant de mettre en évidence d’éventuels paramètres pouvant augmenter le risque opératoire et/ou anesthésique du cheval. En cas d’anesthésie générale, il est recommandé de réaliser un bilan sanguin afin d’évaluer le fonctionnement des organes vitaux comme le foie et les reins, pour adapter le protocole à l’état du cheval.

Ensuite, selon l’opération, différents types d’anesthésies sont envisagés. Le choix dépend de l’acte chirurgical en tant que tel à réaliser et du matériel disponible. Dans le cadre d’une castration sur un cheval debout par exemple, le cheval est uniquement tranquillisé avant d’être opéré. Alors que pour une chirurgie de colique, une anesthésie générale sera nécessaire. Dans ce cas, après la phase de tranquillisation, le cheval est introduit dans un box capitonné, où il est généralement assisté pendant son couchage. Il est ensuite transféré sur la table d’opération grâce à un système de palan. Le maintien de l’anesthésie est assuré par un relais gazeux (anesthésie volatile) via une sonde endotrachéale. De nombreux paramètres, comme la fréquence cardiaque et respiratoire, la pression artérielle, la couleur des muqueuses ou les réflexes palpébraux sont surveillés et enregistrés tout au long de l’anesthésie. Une fois l’opération terminée, le cheval est transféré en box de réveil où il sera maintenu au sol, pendant un certain temps, puis relevé grâce à différents systèmes (longes, harnais…). Il restera dans ce box jusqu’à ce qu’il soit parfaitement stable et capable de remarcher.

Gestion des risques

Les risques liés à une anesthésie générale sont plus élevés lorsque le cheval souffre d’une affection générale. Ainsi, une anesthésie pour une chirurgie de colique est nettement plus risquée qu’un retrait de fragment d’ostéochondrose dans un jarret. Les complications sont également plus fréquentes lorsque l’intervention chirurgicale dure plus longtemps. Les principaux risques sont les fractures lors du réveil, les risques de lésions musculaires et nerveuses dans le cas de chirurgies de longue durée et les arrêts cardiaques ou respiratoires lors de la phase d’induction ou de maintien de l’anesthésie. Avant toute anesthésie générale, pour minimiser les risques, le cheval sera déferré (les blessures au couchage et au réveil) et mis à la diète depuis la veille au soir.

Les chirurgies sont d’ordinaire scindées en deux catégories : la chirurgie orthopédique, qui comprend essentiellement l’arthroscopie et l’ostéosynthèse et la chirurgie des tissus mous, qui comprend les chirurgies abdominale, respiratoire, urogénitale et cutanée.

L’arthroscopie est une chirurgie peu invasive. Elle permet notamment le retrait de fragment d’ostéochondrose (OCD) dans une articulation. Cette opération de courte durée présente un faible taux de complications. Le pronostic sportif est excellent suite à l’exérèse d’un fragment d’OCD sur un jeune cheval sans boiterie associée.

Le traitement chirurgical d’une fracture reste un challenge chez le cheval, notamment lorsqu’elle touche les os longs. Cependant, les améliorations du matériel (plaques, vis, broches) et la formation des chirurgiens ont permis une amélioration considérable du pronostic vital et sportif des chevaux atteints de telles affections.

Parmi les chirurgies uro-génitales, la castration est de loin la plus fréquente. Elle peut être réalisée sur cheval debout, couché et au bloc opératoire. Différentes techniques existent en fonction de l’âge et de la taille du cheval, mais aussi de la position et de la taille des testicules et de la largeur des canaux inguinaux.

Les affections respiratoires peuvent être à l’origine de contre-performances et certaines d’entre elles, comme le cornage par exemple, nécessitent une chirurgie. L’évolution constante des techniques opératoires dans ce domaine permet de pratiquer certaines de ces interventions sur cheval debout.

La majorité des coliques se traitent médicalement. Mais dans certains cas (environ 5%), un recours à cette chirurgie lourde et souvent très longue, est nécessaire. L’intégralité du tube digestif doit être passée en revue. Le suivi post-opératoire du patient est aussi important que l’intervention chirurgicale proprement dite. Les chevaux nécessitent un suivi médical rapproché après le réveil.

Enfin, les chirurgies cutanées, en fonction de la pathologie et de la localisation, peuvent se faire sur cheval debout et en ambulatoire. Le cheval sera tranquillisé et anesthésié localement.

Le prix d’une chirurgie

Toutes ces opérations ont malheureusement un coût et peuvent s’avérer très onéreuses. Cheval Assur couvre ces dépenses dans le cas où votre cheval devrait être opéré. Cela permet de ne pas devoir considérer uniquement la question financière pour faire votre choix.

 

Source Cheval magazine

Image France télévision