L'évolution de l'utilisation du cheval
Catégorie : Équidé
Publié le Vendredi 12 Juin 2020
Existant depuis la préhistoire, le cheval s’est adapté aux climats froids et humides le rendant robuste et résistant.
Dès l’antiquité, arrive une nouvelle appellation pour l’animal : « le cheval de trait ».
Cette race puissante et grande provient exclusivement d’Europe de l’Ouest et du Nord.
Le cheval de trait a été choisi pour sa capacité à la traction de véhicules et de matériaux et va faire office d’outil indispensable pour l’humain.
A cette époque, la première utilisation était destinée à la traction de chars funéraires.
L’empire Romain bat son plein, et une nouvelle race « equus magnus » apparaît. Ces chevaux seront les premiers utilisés pour le travail et pour le transport rapide.
Arrive dès lors le Moyen-Age, où l’on retrouve des chevaux de basses qualités destinés au travail. Ils sont substitués par le bœuf qui confère plus de puissance pour le travail agricole.
Mais qui dit Moyen-Age dit chevaliers. Durant les joutes médiévales, ces derniers exerçaient leur sport sur des destriers Anglais nommés « Great Horse ». Cette race découlant du Shire et du frison sera très appréciée et utilisée en tant que chevaux de guerre.
En effet leur puissance n’était pas négligeable, mais avec l’évolution technologique des matériaux de guerre, les chevaux se sont rendus inefficaces sur le champ de bataille.
1665 fût une date cruciale dans le monde du cheval, c’est la création des haras nationaux par Colbert. Cette entité développa et organisa l’élevage des chevaux. Une limite en ressortie ou les chevaux de guerre étaient privilégiés et les chevaux de paysans abandonnés.
Puis vint l’ère de l’industrialisation qui révolutionna l’utilisation du cheval. Ils vont tracter des matériaux agricoles sophistiqués, des chariots d’artillerie lourde, des carrosses, fiacres (ancêtre du taxi) ou omnibus qu’on peut qualifier d’hippomobile.
Durant la Première Guerre Mondiale, c’est près d’un demi-million de chevaux qui sont mobilisés. Pendant ce temps, dans les rues de Paris c’est 80 000 chevaux qui sont recensés pour les transports. Malheureusement, la circulation occasionne de nombreux accidents et de la maltraitance envers des chevaux épuisés. Un jour, un homme du nom de Pierre Dumont de Monteux outragé par le non-respect des animaux créa la SPA dans un but précis : La protection animalière.
Le XXème siècle signe la fin de la traction chevaline dans les pays développés à cause de l’arrivée du moteur à combustion interne et de l’électricité. Le cheval de trait sera alors remplacé par la machine : voitures, locomotives, tank, moissonneuses batteuses etc. Il restera toutefois présent dans le domaine du loisir et de la compétition équestre.
De nos jours, l’utilisation dans le travail du cheval ressurgit. Des policiers du Nord pas de Calais patrouillent à cheval et une prolifération du débardage et d’éco pâturages s’effectue dans la Haute Loire. Avec le réchauffement climatique qui persiste, pourquoi ne pas remettre au goût du jour le transport à cheval aussi bien dans les milieux urbains que ruraux.
Le cheval semble être un bon moyen de transition écologique !