La maladie de Lyme chez les chevaux

Catégorie : Équidé

Publié le Mardi 04 Janvier 2022

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La maladie de Lyme chez les chevaux

Il s’agit d’une maladie causée par une bactérie transmise par la morsure d’une tique sur l’équidé. Un cheval atteint de cette pathologie pourra manifester les signes suivants :

  • Boiterie qui affecte un membre puis l’autre
  • Une inflammation oculaire
  • Une augmentation légère de la température
  • Une anorexie
  • Des troubles comportementaux

Ces derniers ne sont pas spécifiques à la maladie de Lyme et peuvent apparaitre pour différentes pathologies.

La maladie de Lyme ou borréliose est diagnostiquée par des analyses complémentaires. Elles sont au nombre de deux :

  • Les tests sérologiques qui permettent de détecter les anticorps dans le sang du cheval. Leur présence (et donc un résultat positif) signifie que le corps du cheval a déjà été en contact avec la bactérie. Cependant, un résultat positif peut être révélé tardivement. En effet, après la morsure par une tique, la transmission de la bactérie varie de trois semaines à trois mois. Même si l’équidé est traité médicalement contre l’infection, son taux d’anticorps ne diminue pas significativement et il restera positif plusieurs mois.

Il existe plusieurs tests sérologiques dont ELISA (le plus utilisé), l’immunofluorescence et le Western Blot (plus utilisé pour confirmer la pathologie après un test ELISA positif). 

Cependant, un résultat positif ne signifie pas nécessairement que votre équidé est malade. De plus, la durée pendant laquelle le cheval reste positif est encore indéterminée.  Cette maladie est donc difficile à diagnostiquer avec certitude. Les études scientifiques réalisées démontrent un taux élevé des chevaux en contact avec la bactérie borrélia. La maladie de Lyme est confirmée dans 30 % des cas par un test sérologique Western Blot. Une étude sérologique a été menée sur des chevaux cliniquement sains c’est-à-dire ne présentant pas de signes cliniques évocateurs de la pathologie depuis un an. Les tests réalisés (ELISA et immonofluorescence) ont révélé un cheval positif sur cinq.

  • Les analyses PCR. Cette fois ci, elles permettent d’identifier directement la bactérie et non plus la trace de son contact avec le cheval.

Il s’agit d’une maladie qui reste peu connue. Elle n’est pas unique au cheval et peut toucher différentes espèces, y compris l’homme.

La maladie de Lyme est traitée médicalement par l’administration d’antibiotiques à base de tétracyclines (le plus courant). Une durée de trois semaines est conseillée. Ces derniers perturbent la flore digestive de l’équidé et il faudra être vigilant sur l’aspect des crottins pour ne pas aggraver l’état de santé de son cheval. Il est inutile de contrôler l’efficacité du traitement par un suivi sérologique. En effet, nous avons vu précédemment que le taux d’anticorps reste élevé.

Afin d’éviter à votre équidé d’être exposé à la maladie de Lyme, il convient de surveiller la présence de tiques sur sa peau. Les tiques privilégient la peau fine donc bien regarder vers le bout du nez, le bout des oreilles, le passage de sangle, les plis de peau au niveau du grasset ou du coude. Il conviendra d’éviter la prolifération des tiques dans l’environnement de l’équidé (faucher les hautes herbes, les petits buissons).  

 

Source : Conférence IFCE du 24 mai 2018 animée par le Docteur PITEL Pierre-Hugues

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