Le monde sensoriel du cheval
Catégorie : Équidé
Publié le Mardi 21 Juillet 2020
Ce qui peut expliquer que certaines choses de son comportement nous échappent. Il dispose comme nous de 5 sens : le toucher, l’ouïe, le goût, l’odorat et la vue.
La toucher :
Le cheval est très sensible au toucher mais il ne possède pas la même sensibilité en fonction des différentes zones.
Comme les chats, le cheval possède des poils autour des lèvres appelés vibrisses, ce qui lui permet de trier ses aliments ainsi que de percevoir les objets rapprochés.
La peau du cheval est très sensible notamment la tête et le dos. Lorsqu’une mouche se pose sur son dos, ses muscles se contractent pour les chasser
L’ouïe :
Le cheval possède une excellente acuité auditive ce qui est dû à son passé de proie. Son ouïe est bien plus développée que celle de l’homme, il perçoit une plus grande gamme en particulier certains ultrasons qui sont inaudibles pour l’homme.
Son système auditif se compose de 16 muscles, ce qui lui donne la particularité de pourvoir bouger ses oreilles indépendamment et de pouvoir les orienter dans la direction de la source du son sans pour autant devoir tourner la tête.
Par chance, notre voix fait partie des gammes de sons que le cheval entend le mieux.
Le goût :
On porte souvent une grande attention à l’alimentation du cheval mais on ne connait que très peu de choses sur ses capacités gustatives.
Il possède 4 types de papilles gustatives sur la langue ce qui lui permet de différencier le sucré, le salé, l’amer et l’acide. Cela va lui permettre de différencier les plantes comestibles de celles qui sont toxiques. Le cheval n’est pas attiré par le sucré mais ne dira pas non à une pomme un peu acide ou à un bloc de sel.
Le goût est très lié à l’odorat.
L’odorat :
Dans la sociabilisation du cheval, le rôle de l’odorat est très important. Pour se saluer les chevaux se sentent le bout du nez. Mais un nouveau venu sera soigneusement humé par ses congénères et il fera de même en retour, une fois son odeur enregistrée, il ne sera jamais oublié que ça lui plaise ou non.
Le cheval dispose d’un organe voméro-nasal sur le plancher de ses fosses nasales (appelé aussi l’organe de Jacobson). Celui-ci va lui permettre de fixer les odeurs afin de mieux les analyser, ce processus s’appelle le flehmen, pour cela il va retrousser sa lèvre supérieure en levant le nez.
Il peut différencier de nombreuses odeurs ce qui lui permet de sentir l’odeur de son cavalier ou d’un congénère à grande distance, ou encore de trouver des points d’eaux.
La vue :
Le cheval possède une vue très différente de celle de l’homme car ses yeux sont situés de chaque côté de sa tête. Il distingue les couleurs mais pas de la même manière que nous, il verra le rouge, le bleu, le vert et particulièrement bien le jaune.
Son champ visuel s’étend sur 350° avec 2 angles morts : au bout du nez et derrière lui. Sa vision binoculaire est réduite à 65° (partie qu’il voit avec ses 2 yeux en même temps) ce qui permet d’apprécier les reliefs, la profondeur et les volumes. Sa vision monoculaire (285°) est sans relief.
Il ne faut jamais approcher un cheval par l‘arrière au risque de le surprendre en étant dans son angle mort.
Ses gros yeux ronds avec de larges pupilles laissent pénétrer beaucoup de lumière ce qui lui procure une bonne vision nocturne. La fermeture de la pupille à la lumière est assez lente, ce qui a pour conséquence un temps d’adaptation entre l’obscurité et la lumière très long.
Un cheval aveugle peut très bien vivre s’il est en troupeau.