La nutrition de la poulinière

Catégorie : Équidé

Publié le Jeudi 28 Janvier 2021

La nutrition du cheval est un sujet quotidien et une composante essentielle de sa bonne santé. Elle prend d’autant plus d’importance pour une jument gestante.

 

L’alimentation de la poulinière a des répercussions sur sa note d’état corporel (NEC) caractérisant son état d’engraissement. Elle peut être confrontée à trois situations :

  • En cas de surnutrition, une accumulation anormale ou excessive de graisse entraine une note d’état corporel chiffrée à 5. La poulinière souffre d’obésité, ayant des conséquences sur l’environnement et le développement du poulain.

Dès le début de la gestation, la qualité d’accueil de l’utérus est dégradée avec une hausse inflammatoire, qui se fait également ressentir au niveau de l’embryon.

Pendant toute la durée de la gestation, il y a une diminution de la production de lait avec des modifications sur sa qualité. Ces perturbations sont compensées par des adaptations placentaires afin d’assurer un meilleur développement du fœtus.

A la naissance, le poulain développe une résistance à l’insuline à 6 et 18 mois et une augmentation de l’ostéochondrose à 12 mois.

 

  • En cas de sous nutrition modérée, soit environ 80% des besoins de la jument, une adaptation placentaire par une augmentation de la vascularisation permet d’assurer les apports. Cependant, pour les mâles, un retard de la maturation testiculaire est visible à 12 mois. La largeur du canon est réduite à 19 et 24 mois.

 

  • En cas de sous-nutrition sévère, celle-ci a des conséquences sur le poids de la jument et du poulain à la naissance (contrairement aux deux autres cas qui n’affectent pas le poids du nouveau-né).

Une nutrition adaptée à la poulinière est donc nécessaire. Il faut surtout éviter la surnutrition, privilégier les fourrages, vérifier la note d’état corporel des juments. Un apport d’huile (algues ou de poisson) peut être envisagé pour les femelles au box afin d’apporter un supplément d’oméga 3.

 

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