Le pansage du cheval, une pratique de base

Catégorie : Équidé

Publié le Mercredi 20 Avril 2022

Mais est-il toujours bien réalisé ? Sachez qu’il influence le bien être de votre cheval bien plus que vous ne l’imaginez …
Le pansage du cheval, une pratique de base

 

Le bien-être de l’équidé résulte de l’accumulation d’émotions positives.

Les contacts tactiles lors du pansage sont une des seules sources d’induction d’émotions positives chez le cheval du fait de sa redondance.

De ce fait, si le pansage est mal réalisé et qu’il le vit mal alors cela aura un impact sur son bien-être.

Une étude menée par l’IFCE montre que 50% des chevaux ont présenté des signes d’inconfort au pansage (cherche à éviter le cavalier, menaces, morsures). Seulement 5% ont montré des signes positifs (cheval qui recherche le contact de son cavalier par exemple) !

Cette étude a aussi montré que la posture du cavalier n’était pas toujours idéale et surtout qu’il se mettait très souvent en danger : en mettant un genou au sol, en passant sous l’équidé ou derrière sans regarder, ou en passant la tête proche des dents ou des sabots du cheval.

88% des cavaliers ont adopté une posture à risque pour leur dos lorsqu’ils curaient les pieds et 15% lorsqu’ils posaient la selle. Ces postures pourraient être facilement évitées. Par exemple, le simple fait de remonter les étriers au moment de poser la selle sur le cheval permettrait de diminuer drastiquement ce pourcentage.

Un quart des accidents a lieu à pied.

 

Ce qu’il faut retenir :

On ne fait pas forcément attention à la manière dont est réalisé le pansage et celui-ci est alors mal vécu par le cheval ce qui peut devenir dangereux pour le cavalier. Observer son cheval et adapter le pansage permettra d’améliorer son bien-être. Il y aura ainsi moins de défense de l’équidé et donc plus de sécurité pour le cavalier.

Il est possible d’analyser les expressions faciales de votre cheval via :

  • L’orientation de ses oreilles : en avant, dissymétriques ou de coté, en arrière ou complétement plaquées
  • L’ouverture des yeux : mi-clos, ouverts, très ouverts ou avec le blanc de l’œil apparent
  • La hauteur de l’encolure : basse, moyenne, haute
  • La tension des lèvres : crispées, droites, ou la lèvre supérieure avancée

Voici des pistes pour un pansage plus respectueux :

Observer son cheval et notamment des troubles de comportements majeurs :

  • Les tics (comme les tics à l’appui)
  • Une hyper anxiété (vigilance)
  • Une hyper agressivité
  • La dépression (apathie)

Idéalement, surtout pour les enfants, on s’équipe comme pour monter :

  • On met une bombe
  • On enfile un gilet
  • Puis on met des chaussures à bout renforcé si possible

Il y a autant de risques d’avoir un traumatisme crânien à pied qu’à cheval.

 

Prendre le temps : de caresser le cheval, lui parler, mais aussi lui mettre tranquillement un licol qui lui est confortable.

Avec votre main ou une brosse, il faut chercher le ou les endroits où le cheval apprécie les massages, puis le masser environ 5 min. Profitez de ce moment pour vérifier qu’il n’y a pas de blessures, de plaies, ou de parasites (tiques par exemple).

Lorsqu’il faut brosser des parties sales, veillez à ne pas avoir de réaction d’inconfort : lèvres crispées, œil très ouvert et/ou oreilles très en avant ou plaquées.

Terminez ensuite par quelques minutes de massage supplémentaire afin que mon cheval se détende avant d’être monté.

Sellez en douceur, posez le tapis et la selle doucement. Sanglez très progressivement !

Le but : avoir un cheval détendu émotionnellement, physiquement et qui est prêt à travailler.

Le pansage n’a maintenant plus aucun secret pour vous, et vous vous rendez ainsi compte qu’il n’a rien d’anodin !

 

Source : webconférence Un pansage respectueux du bien-être du 26 Juin 2018 par LANSADE Léa