Point sur le Vermifuge
Catégorie : Équidé
Publié le Vendredi 04 Septembre 2020
La vermifugation régulière a une réelle importance et ne doit pas être prise à la légère.
Elle a deux objectifs principaux :
- maintenir les chevaux en bonne santé, en faisant en sorte qu’ils soient exempts de parasites ou aussi peu contaminés que possible
- limiter au maximum la contamination de l’environnement et le risque lié d’infestation, ou de ré infestation, par des parasites. Un cheval contaminé libère des œufs dans ses crottins au sein de l’environnement. En se développant, ces œufs deviendront des larves, puis des vers adultes et matures, prêts à contaminer un autre animal, ou le même cheval, et contribuer ainsi au cycle infernal du parasitisme.
Il existe globalement 3 classes de parasites chez le cheval :
- Les vers ronds regroupant grands et petits strongles, ascaris et oxyures
- Les vers plats : tenias
- Les insectes : gastérophiles (aussi appelés oestres)
Certains signes peuvent vous aider à voir si votre cheval est infecté comme :
- un poil terne
- un amaigrissement, voir chez un cheval fortement parasité, une perte significative de poids malgré une augmentation des rations
- une diminution de l’appétit
L’équidé peut également montrer une apathie générale. Selon la gravité de l'infestation et le type de parasite, une infection par des vers intestinaux peut même entraîner des coliques, une perforation intestinale ou une occlusion intestinale. Ces affections peuvent nécessiter une opération qui a un coût très élevé.
Attention, ce n’est pas parce que vous ne voyez pas de vers dans les crottins, que votre cheval n’en a pas !
Il est recommandé de vermifuger un cheval adulte entre deux et quatre fois par an, aux changements de saison et/ou au changement de pâturage.
Pour contrôler au mieux les trois groupes de parasites, il est conseillé de choisir un vermifuge qui cible au printemps les vers ronds, en été les vers ronds ainsi que les ténias, à la fin de l'été les vers ronds, et finalement, après la saison de pâture, les vers ronds, les ténias et les larves de gastérophiles.
Rapprochez-vous de votre vétérinaire afin qu’il vous propose un protocole de vermifugation adapté à votre cheval, à ses conditions de vie. En effet, il ne s’agit pas d’un traitement anodin. Les vermifuges restent des produits chimiques puissants qui peuvent être éprouvant pour le cheval mais également pour l’environnement. Leur utilisation doit donc être réfléchie.
D’autant que depuis quelques années, il a été constaté une résistance des vers aux principes actifs des vermifuges.
Pour cette raison, de plus en plus de vétérinaires et spécialistes privilégient une vermifugation « raisonnée ».
L’idée est de ne traiter que les chevaux pour lesquels il a été détecté une contamination parasitaire grâce à un examen antérieur : la coproscopie. Il s’agit d’une analyse du crottin permettant le comptage et l’observation des œufs des parasites. Ainsi, seront identifiés les chevaux "forts excréteurs” (pour les strongles, plus de 200 œufs par gramme) et les distinguer des “faibles excréteurs” (moins de 200 œufs par gramme).
La mise en place de coprologies régulières peut également vous permettre d’opter pour un protocole comprenant des vermifuges naturels en totalité ou partiellement. Ces derniers ont notamment l’avantage de ne pas déséquilibrer la flore intestinale de votre cheval et n’ont pas d’impact néfaste sur l’environnement.
D’autres mesures préventives peuvent être mises en place comme la rotation des parcelles ou le ramassage quotidien des crottins.
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