Reprise du travail progressive pour votre cheval
Catégorie : Équidé
Publié le Jeudi 30 Avril 2020
Il est important que ce travail soit adapté et progressif afin d’éviter tout problème de santé engendré par un simple manque d’entraînement physique.
Commencer en douceur
Commencer en douceur pour laisser le corps du cheval acquérir progressivement force et souplesse. Nous vous conseillons dans un premier temps de travailler essentiellement à la longe sans enrênement pour redonner une bonne condition physique. Lorsque le cheval ne semble plus fatigué par le travail en longe il est temps de passer à cheval.
Pour le travail monté, privilégiez le travail au pas et au trot comme s’il s’agissait d’un jeune cheval. Revoyez vos exigences à la baisse et n’abusez pas du travail de deux pistes et des exercices qui sollicitent fortement l’arrière-main comme le reculer.
La fréquence et l’intensité du travail doivent elles aussi augmenter au fur et à mesure que le cheval s’habitue au rythme de travail. Attention, si vous travaillez votre cheval plusieurs jours d’affilé faites attention aux courbatures et encore une fois soyez indulgent avec votre cheval même s’il vous semble que le travail est moins bien que la veille.
Exemple : Le Huit de chiffre en variant l’attitude
Il s’agit simplement de faire, au pas et au trot, un 8 de chiffre dans lequel vous enchaînez une boucle en descente d’encolure et une boucle avec l’encolure plus haute. Le tout avec un peu d’engagement s’il vous plaît ! N’insistez pas trop au départ, c’est plus dur qu’il n’y paraît pour le cheval ! Pensez également à alterner les deux mains.
Ça paraît simple mais c’est un très bon exercice qui va faire travailler votre cheval de manière assez globale.
Objectif : Re-tonifier les abdos, les pectoraux, les fessiers et l’encolure
Exemple : Le travail en cercle en dénivelé est un très bon exercice également
Cet exercice n’est possible que si vous avez un peu de dénivelé chez vous. Si vous avez la chance d’en avoir, profitez-en, c’est extrêmement bénéfique pour le cheval !!!
Pour cet exercice vous pouvez tout simplement longer ou bien travailler monté. Le travail en cercle aux 3 allures en dénivelé est absolument magique. Il permet de travailler notamment les fessiers. Ceux-ci vont être successivement fortement étirés dans la descente et devoir se contracter fort pour propulser dans la montée. Les pectoraux vont devoir encaisser une charge bien supérieure à d’habitude dans la descente. Les abdos vont devoir travailler 3x plus que d’habitude pour assurer l’engagement.
Adapter le travail
Le plus important ne réside pas dans le choix des exercices mais dans la capacité à savoir doser chaque exercice. Le fait de vous acharner sur quelque chose en particulier n’est pas une bonne chose. Cela fatigue les mêmes groupes musculaires ce qui génère des courbatures et ce n’est absolument pas éducatif pour le cheval qui commence à en avoir marre et exécute les mouvements mécaniquement et dans la crispation. Le mot d’ordre est donc : variez les exercices et faites un peu de chaque.
Vous sentez que votre cheval n’a pas très envie de travailler et que son moral est affaibli par la reprise du travail ?
Il vous suffit de faire ponctuellement des séances beaucoup plus courtes et plus simples que d’habitude en favorisant les exercices que votre cheval apprécie et sait bien faire tout en récompensant sincèrement et abondamment. Ainsi il sentira votre enthousiasme, votre fierté et comprendra ce que vous attendez de lui. Il est fort possible que votre cheval ait fait de gros progrès entre cette séance et la prochaine, c’est sa motivation et son enthousiasme qui ont été boosté.
Objectif : Retrouver de la souplesse
Exemple : Le travail au pas sur barres surélevées
Le dispositif est très simple : une barre (ou une ligne de barres), surélevée de quelques dizaines de cm (de 10 à 30-40cm). Votre cheval doit pouvoir enjamber la barre à savoir passer ses pieds les uns après les autres au-dessus de la barre.
Exemple : Le travail au trot sur barres surélevées en quinconce
Il s’agit juste de passer au trot des barres légèrement relevées (aux deux extrémités de 10 ou 20cm ou bien successivement l’une et l’autre auquel cas vous pouvez monter un peu plus), en les espaçant de 1,20m à 1,50m selon les chevaux.
Savoir s’arrêter
Savoir s’arrêter rime avec savoir observer. Votre cheval vous donne tous les signes pour que vous puissiez évaluer son état de fatigue physique et intellectuelle. Il est facile d’estimer la fatigue physique à la transpiration du cheval et à son essoufflement. En revanche la température extérieure et le vent influent grandement sur la transpiration ce qui ne rend pas facile l’estimation de la fatigue par ce moyen. L’idéal bien sur étant que le cavalier connaisse suffisamment son cheval pour sentir le moment où il commence à être fatigué.
Sources : Eduquer son cheval et Equisense