SOS mon cheval va mal !

Catégorie : Équidé

Publié le Mercredi 02 Juin 2021

Les personnes responsables de chevaux doivent connaitre leur comportement normal, être en mesure d'identifier les signes de maladie et savoir appliquer les premiers soins.

 

Quelles que soient ses conditions de vie et ses activités, le cheval peut être touché par de nombreuses pathologies foudroyantes pouvant mettre ses jours en dangers. Quels sont les premiers gestes qui sauvent ? Et comment savoir s’il faut appeler le vétérinaire ?

La santé et la condition physique des chevaux font partie intégrante de leur bien-être. Ainsi, ces paramètres devront être régulièrement contrôlés. Les propriétaires de chevaux et les personnes responsables de leur entretien doivent préserver la santé de leurs animaux par la prévention, la détection et le traitement des maladies.

Les vétérinaires jouent un rôle important pour aider et guider dans le cadre de la santé animale. Mais les personnes responsables de chevaux doivent impérativement connaitre le comportement normal de l’animal, être en mesure d’identifier les signes de maladie et savoir appliquer les premiers soins. Une observation attentive permettra de détecter des anomalies invisibles à première vue. Celle-ci pourra se dérouler, par exemple, durant l’accomplissement d’une tache quotidienne (alimentation, sorties…)

 

Recommandations générales

 

La connaissance des paramètres physiologiques est primordiale. Si ceux-ci sont modifiés, il faudra consulter un vétérinaire. En l’attendant, il faudra contenir le cheval et le mettre en sécurité. Si le cheval peut se déplacer, l’idéal est de l’installer dans un box isolé avec une litière confortable ou à défaut, un paddock avec un abri. Il faudra prévoir une surveillance accrue du cheval et en fonction de la pathologie présentée, ne pas le laisser seul. Il est recommandé de ne pas donner à manger, le stress et la déshydratation augmentant le risque de coliques. Une trousse de premiers soins doit être disponible aux écuries ainsi que dans le véhicule de transport. Si le cheval est déjà médicalisé, il faudra tenir un registre de traitements avec la date, la raison du traitement, la posologie et tout effet secondaire éventuel. Enfin, si vous devez vous absenter, confiez la responsabilité de votre cheval à une personne compétente.

 

Cas d’école

Ces exemples présentent quelques-unes des urgences qui peuvent survenir, ainsi que la conduite à adopter pour venir en aide au cheval.

Opale, une jument mérens de 17 ans, a refusé de s’alimenter ce matin et elle semble inquiète. Elle a gratté le sol plusieurs fois avec son membre antérieur, s’est roulée à plusieurs reprises.

Opale présente des signes de coliques, l’idéal est de la laisser à jeun et de la mettre dans un petit paddock ou dans un box avec un panier de jeûne et un seau d’eau à disposition. Alternativement, toutes les heures pendant environ 10 minutes, vous pouvez la marcher pour stimuler son transit. Un antispasmodique pourra être administré par voie intramusculaire. Appelez le vétérinaire si la réponse au traitement est insuffisante et que la douleur persiste.

Gitan est un vieux cheval de 27 ans. Il tousse depuis plusieurs jours. Son propriétaire s’inquiète car il a maintenant en plus de la fièvre. Il vit au pré avec quatre autres chevaux.

Il serait préférable d’isoler Gitan dans un box, la litière étant de préférence dépoussiérée. Evitez le contact avec les autres chevaux car il se peut que gitan soit contagieux. Evitez également tout courant d’air qui risquerait d’aggraver sa pathologie. Préparez son carnet de vaccination, le vétérinaire en aura besoin pour le contrôler. Il s’agit d’une véritable urgence, appelez votre vétérinaire au plus vite.

Paramètres physiologique inquiétants

Bruits digestifs : absents dans un ou plusieurs quadrants abdominaux

Crottins secs et coiffés (signe d’un ralentissement de transit), liquidiens (diarrhée), noirs (méléna) ou présence de sang rouge (hématochezie)

Muqueuse gingivale anormale : jaune (ictère), pâle (anémie), bleue (cyanose), rouge vif (congestionnée)

Pli de peau qui persiste plusieurs secondes après le retrait de la pression

Tachycardie : fréquence cardiaque trop rapide supérieure à 60 battements par minute au repos

Tachypnée : fréquence respiratoire trop rapide, supérieure à 30 mouvements par minute au repos

Température rectale anormale : inférieure à 36,5°C ou supérieure à 38,5°C.

 

Source : Cheval magazine